Marine Gourhand

« TU N’ES PAS PRÊT.E »

C’est durant des cours d’improvisation que Marine devint accro. Elle n’avait que 14 ans, mais l’imprévisibilité de l’exercice ne mit pas longtemps à la convaincre. De la drôle de scène aux véritables moments de grâce, elle continue aujourd’hui de se nourrir de l’énergie de ses camarades que l’art ne cesse de rassembler. C’est une fois en école de théâtre qu’elle s’intéressa aux œuvres existantes. Elle se souvient de pièces l’ayant transcendée après les avoir tiré au hasard dans un rayon de bibliothèque. Précisément ce qu’elle venait chercher. Un théâtre qui te fait sentir l’urgence ; le genre dont la double lecture ne peut que te pousser à vouloir jouer.

Solution contre le temps qu’il lui manque face aux possibilités qu’offre le fait d’exister, cet électron libre ne se laisse pas affecter par l’incertitude financière du métier ; riche des découvertes qu’il lui permet. Plus qu’une artiste, c’est une véritable aventurière qui se lance sans peur dans les challenges de sa vie. Des troupes, aux cabarets, en passant par le one-woman show, l’hyperactive Marine se laisse porter par ses passions et voit à travers l’art une manière d’éviter l’auto-destruction ; le chant comme exutoire et le théâtre pour religion. Une vie intense qu’elle à décidé de mener ; une vie d’artiste à l’énergie sans cesse décuplée. Fan des anti-héros, Marine veut surprendre. Loin d’elle la douce Marianne et sa tendre naïveté. La comédienne se retrouve davantage dans des rôles ou personne ne l’attendrait. Et son amour des langues étrangères lui ouvrira, elle l’espère, la porte d’une plus large diversité.

Militante endurcie, elle n’est pas de ceux qui n’ont pas appris et refuse de quitter ce monde sans y avoir laisser sa petite trace. C’est interpellée par la détresse ambiante qu’elle s’efforce, hors de scène, de soulager les quelques peines à sa portée.  Prête à s’exprimer dès sa plus tendre enfance ; un rouleau d’essuie-tout en guise de porte-voix, elle exprime aujourd’hui la sienne au sein de la Kyrielle. Emplie d’espoir pour cette société de production où « idée » et « liberté » sont des mots clés. 

Son équilibre est trouvé. Et c’est cet esprit en bonne santé qui maintient ce feu en elle allumé. La matériel pour dernière priorité, Marine veut voyager. Jouer ; écrire ; chanter à travers le monde. Réussir à y avancer sans trop s’amocher. Être un peu meilleure à chaque pas vers l’arrivée. Une vie choisie pour sa particularité, à l’image de cette Femme cherchant la lumière dans ce foutoir qu’est devenu l’humanité.