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La compagnie

Notre approche du théâtre

Notre compagnie, à l’image de ses membres, se veut diversifiée et dynamique. Venant de divers horizons, tous les membres partagent la même ambition : créer des mondes et se balader à travers eux. Depuis septembre 2014, La Kyrielle évolue dans cette logique.

C’est au travers des compétences et apports de chacun que notre identité se construit. Sous la direction de Kelly Mézino, les personnalités se rencontrent. Le vivre ensemble permet aux comédien(ne)s de développer une attention et une sensibilité mutuelles. A la vie comme à la scène, cette complicité, aidée par leurs imaginaires respectifs, nourrit les personnages.

L’outil qu’est le comédien, de par son corps, sa voix et son émotion, se révèle au travers de divers exercices. Mais, pour nous, ce n’est plus l’exercice qui est au service du comédien, mais le comédien qui se met au service de l’exercice.

Quel est-il exactement ? C’est interagir avec authenticité, c’est se permettre d’être et d’exister au théâtre, tel que l’on est, en tant qu’individu multiple : tous les aspects à la fois du comédien et du personnage coïncident. Nos séances ne permettent que de créer les passerelles vers un Autre, que l’on retrouve en soi.

La technicité et tous les devoirs des comédiens peuvent donc s’inscrire dans une logique personnelle qui ne dépend pas seulement du « bien faire ». Le « bon comédien » ne doit pas seulement bien exécuter ses gestes, ses émotions et son texte, mais travailler à avoir constamment accès à son intériorité ; à donner toute sa dimension à la dynamique vivante du théâtre. L’important pour nous, c’est d’avoir envie, d’être exigeant et bienveillant, et surtout, de donner le meilleur de nous-même, à l’art, aux spectateurs.

Kelly Mezino

Kelly Mézino

Pratiquant la scène depuis ses quatre ans, Kelly Mézino réalise assez jeune des performances vocales dans les restaurants, hôtels, fêtes de quartier. Au collège, elle s’inscrit à la Chorale, puis au théâtre (Sarah Lacoste), et n’arrêtera plus de le pratiquer. Au lycée, en Option lourde Arts plastiques, elle choisit de conserver le théâtre (Catherine Lenne, Anne Barlind) et la musique en options.

Elle s’attachera plus tard à développer des compétences plus spécifiquement liées à la scène en suivant une formation privée d’arts de la scène au CDAS (Centre des arts de la scène, Paris, 75015), dirigé par Jacques Mornas. Elle y apprendra différentes techniques de jeu, de création, la danse, le chant, le mime, la diction (Avec entre autres, Bruno Bisaro, Jean-Pierre Jacovella, Jean-François Chatillon, Adriano Sinivia, François Borand, Olga Gurkovska, Anouck Kremer). Elle y rencontrera Christie Bourcq, alors directrice de la compagnie de danse fusion EKAIVA, qu’elle intégrera pour un an, y pratiquant la danse moderne et le Bollywood.

Suite à ces expériences, elle intègre l’Université afin d’apprendre tant l’histoire des arts que les rudiments des métiers de la scène, obtenant un diplôme d’État lui permettant d’enseigner. Dans le cadre de ses études, elle fut tutrice au département théâtre, puis tutrice au sein du service SCUIO-IP (Service commun universitaire d’information et d’orientation, insertion professionnelle) durant 2 ans.

En 2020, alors en Master 2 de recherche-création au sein du département Théâtre de l’Université Paris 8, elle réalise un film documentaire Le Mystère de la Création (40 minutes) sur le Théâtre du Nord-Ouest et les principes du collectif, où sont dévoilés les coulisses du théâtre.

Depuis 2014, elle multiplie donc les projets en expérimentant principalement son écriture avec la Compagnie La Kyrielle et l’association TEP8 – Théâtre étudiant de Paris 8, deux structures qu’elle crée officiellement en 2015 avec des camarades étudiants, et qu’elle co-dirige depuis. (12 pièces écrites et montées avec la Kyrielle, tout public et jeune public, 4 créations collectives avec TEP8).

Parallèlement à ces activités, Kelly Mézino, continue de se produire en tant que chanteuse, comédienne, ou modèle (photographie/sculpture), donne des cours de théâtre pour l’association ASCM (Jouars-Pontchartrain, 78), ASLC (Neauphle, 78), ou Art’M (Montmagny, 93) à différents groupes à partir de 5 ans, adolescents et adultes.

Depuis 2016, elle participe également à un projet de recherche en collaboration avec Cédric Plessiet (INREV, Université Paris 8), s’impliquant dans la création d’un avatar, double-autre, donnant vie à plusieurs œuvres : Line, Kelly conférencière, etc. Œuvres et réflexions ayant pour vocation d’être diffusées.

Considérant la pédagogie et l’art comme essentiels, et partant principe de création participative dirigée, elle souhaiterait développer dans le cadre d’une thèse des réflexions sur l’éthique en art, et la direction de comédien.ne.s ; Mêlant les dimensions de l’apprentissage et de la visualisation pour les pratiques scéniques liées à la notion de représentation.

Le parcours

La compagnie La Kyrielle crée une pièce par an depuis 2014, et ne cesse d’évoluer avec d’anciens et nouveaux membres, pour compter aujourd’hui sur une vingtaine de comédien.ne.s. Elle promeut un théâtre sensible, de réactions et de sentiments. Un théâtre où les mots ont un pouvoir tel d’évocation et de transmission, qu’ils doivent, avec justesse, chambouler tant le comédien que le spectateur.

En effet, les pièces sont conçues pour permettre à chacun, en tant que comédien.ne, une marge d’appropriation du personnage et du propos. Il existe une première phase d’écriture, suivi d’une deuxième, moment où le texte est partagé. L’auteure prend alors de la distance afin de voir ce qui peut être interprété, en terme de sens, puis, d’inspiration et de mise en jeu, pour enrichir son point de vue.

Durant ces étapes de création bien définies, ce qui avait pu être intégré dans les pièces au départ peut alors s’étioler ou se renforcer, selon les imaginations et ressentis des membres de l’équipe. La compagnie fonctionne comme cela depuis 6 ans, et continue d’expérimenter ce qu’elle appelle les «créations participatives dirigées».

Les pièces abordent toujours les problématiques de la communication et de l’interaction dans des environnements où les émotions personnelles se confrontent aux rôles sociaux. En effet, comme pour un milieu social, nous découvrons dans un contexte précis différents personnages mus par des forces, intérêts et idées contradictoires ; se dessinant ainsi en interaction avec d’autres, dans un univers délimitant leur place, leur expression, leur caractère, et posant donc fermement la question de leur positionnement.

Ainsi, et par une écriture à plusieurs voix (les pièces allant de 8 à 12 personnages), les personnages peuvent rendre compte du vécu d’une situation, se prononcer rationnellement, croient-ils, mais aussi et surtout avec leurs sensibilités. Sensibilité qui transparaît des non-dits, ou des doubles discours.

Les personnages dans ces pièces sont donc toujours soumis à des événements lors desquels ils sont obligés de penser et réagir rapidement, en lien avec les autres et leur contexte de vie. Une manière pour l’auteure de transposer la façon dont nous pouvons vivre nos réflexions et actions réelles, sans toujours pouvoir considérer nos réaction d’une façon pragmatique et sensée.

Partant toujours d’une thématique offrant une liberté d’interprétation, les pièces se composent de points de vue affirmant, une fois mis en commun, une pensée sur le thème défendu par l’auteure. Par la distance prise avec les discours entendus, une réception personnelle et une appropriation est permise, le sens général figurant en filigrane des éléments perçus.