Alexandre Simoens
« Le théâtre n’est pas venu à moi ; c’est moi qui suis allé le chercher »
C’est sans prétention qu’Alexandre encore lycéen se lança dans le théâtre. Une graine plantée qui ne bourgeonnera que quelques années après et de la meilleure des façons puisque sa réelle histoire avec la scène débuta en obtenant le 1er rôle pour sa seconde partition à la pièce annuelle de Yé Mistikrik. Un rôle qu’il n’avait pas prévu d’incarner en premier lieu mais pour lequel il y vit un challenge de vie qui lui demanda un travail acharné de plus de 350 heures. 350 heures pour se mettre à niveau, 350 pour compenser, ce qu’il savait, de manque de technique, 350 heures pour être prêt. Non pas seulement pour cette pièce mais pour le théâtre.
Après un séjour longue durée à Copenhague et un double master, Alexandre voulut faire une pause sur son trajet. Et pour se faire, quoi de mieux que de retourner sur les bancs de la faculté? C’est ainsi qu’il rencontra Kelly Mézino, dans un premier temps comme camarade de promotion, avant de rejoindre la Kyrielle dès sa création.
Le théâtre est sa salle de jeu; un art qui lui permet de comprendre et d’appréhender une vie bridée par cette société pudique. Des émotions fortes et percutantes qu’il se ravit d’envoyer en pleine face au public. Comme le Hip-hop des années 90 qui l’aura éduqué, Alexandre est vrai et retranscrit cette vérité dans les personnages incarnés. Une sincérité non-exclusive puisque son entrée à la Kyrielle lui aura apporté la légitimité d’intégrer d’autre troupes aussi inspirantes qu’inspirées.
Conscient de la subjectivité du bonheur, Alexandre a choisi de ne pas être heureux. Car être heureux implique de se fixer des limites et le comédien s’y refuse. Un état d’esprit pouvant être perçu comme malheureux, mais qui cache en réalité des rêves bien ambitieux. Une ambition qu’il étend à la Kyrielle, la voyant déjà comme une école de référence dans les prochaines années. Et puisque l’absence de sens est le secret de cette aberration qu’est la vie, Alexandre continue de monter scène en attendant de se laisser surprendre par son futur lui.