« Bonjour, je suis moi. Qu’est-ce qui se passe ? »
Claudia D’efforie ; une personnalité affirmée à peine sortie du cycle des apprentissages premiers. « Va faire du théâtre, ça te calmera un peu » qu’on lui disait. Ils n’auraient pu mieux cibler ; elle n’était qu’au CP lorsqu’elle compris que faire du théâtre était sa destinée. Deux ans après, ses parents quittaient leur banlieue du 95 pour s’installer sur la capitale et y inscrire leur fille au Cours Simon. Et même si le BAC et ses enjeux ont pu freiner la progression de la jeune comédienne, sa motivation n’en aura jamais été écorchée.
Des cours préparatoires aux conservatoires, sa vie ne s’est construite qu’autour de l’envie de se professionnaliser. Pour elle la vie, c’est le théâtre. Ne se laissant que rarement transcender par les pièces déjà en place, c’est véritablement le plaisir de jouer devant les autres qui rattache Claudia à ce parcours.
Au delà de la joie transmise et reçue à chaque passage sur scène, le public est sa « drogue ». Cette osmose, ce shoot de vie et de bonheur qu’elle ressent à travers les spectateurs et ses personnages l’a rend « accro ». Une fois le rideau tombé, elle ne rêve que d’une chose, recommencer. Cet instant de consécration ressenti par les plus grands sportifs après une performance maîtrisée. Consciente des expériences auxquelles les habitants du monde peuvent être confrontés ainsi que des émotions qui les accompagnent ; la jeune comédienne parvient sans peine à fausser un sentiment ressenti pour l’associer aux personnages qu’elle interprète. Loin d’elle la lourdeur ou la vulgarité gratuite ; tout n’est qu’une question de subtilité.
Après plusieurs années dans la compagnie, Claudia se réjouit du développement de la Kyrielle. Une compagnie dont elle prévoit le succès futur aux vues de l’investissement permanent de sa créatrice Kelly Mézino. De son côté, c’est une maison culturelle sur la côte ensoleillée que la rayonnante comédienne rêve de créer. Bien trop concentrée pour s’accorder le temps d’idolâtrer, Claudia vit. Et c’est ce qui donne un sens à la sienne. Après tout « l’intérêt du théâtre est de vivre mais surtout de faire vivre ! »