Synopsis
Invalides, inadaptés, décalés. C’est ainsi que les artistes du cirque que Manuel dirige sont perçus par certains… qui veulent les remplacer pour faire un spectacle moins cher et plus spectaculaire. Mais, créatifs et combatifs, ces personnalités comptent bien ne pas se laisser faire. A la manière d’un conte, cette histoire évoque la création, l’art, et l’espoir. Une façon de rappeler l’importance de la mission que portent les artistes, et l’urgence qu’il y a à les écouter.
Après avoir questionné un certain malaise ressenti dans les relations humaines, l’auteure perçoit l’intérêt de reporter cette sensation à l’écosystème que représente le domaine des arts du spectacle vivant. La pièce prend donc place dans un cirque, dans une esthétique désuète, entre démonstrations artistiques, discours d’artistes, entre ambitions et désespoirs. L’univers est coloré, teinté de rêves et de magie.
Note d’intention
La problématique de la création est ici fictionnalisée afin de prendre le recul nécessaire à une pensée plus métaphysique, spirituelle et intime de l’art. Il s’agit de recentrer notre attention sur les émotions que procure l’art, pour être en empathie sensationnelle avec les comédiens/personnages. Il s’agit de rendre palpable, naïve, et narrative l’aventure qu’elle représente pour un individu face au système politique et culturel, au système financier, à ce que certains nommeraient simplement «la réalité». Être et vivre artiste n’est pas la même chose. Mais, « artiste », c’est quoi au fond ? C’est comment un artiste ? C’est qui un artiste ? Et que fait-il réellement ? Que doit-il incarner pour exister en tant que tel ? Qu’attend-t-on de lui ? Le sait-il lui-même ?
Cette pièce pose, à la manière d’une fable, les visions et acceptions que revêt ce terme. C’est alors qu’Invalides notifie une peur, un manque. Ce manque de validité, de correspondance, de reconnaissance, dont d’aucun peut avoir besoin, et qui pousse trop souvent à l’abandon. Invalides est un appel au rêve et à la liberté.
D’un style tantôt réaliste, tantôt mélodramatique, c’est par touches qu’apparaîtront sentiments et conceptions artistiques.
Distribution
Nina – Juliana Trosselot
La danseuse – Claudia D’Efforie
Tina – Andoni Cadenel
Tony – Louis Hemet
Lux – Solène Lossois
Gus – Axel Ravillard
La Grande Dame – Marine Gourhand / Héloïse Mateos
Manuel – Kyllian Louette / Romain Benichou
Bulle – Lou Guilhaumon / Emma Julien
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Année:
2018
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Durée:
1h30
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En bref:
9 personnages, Chapiteau